voici le commentaire de petit venard qui ont joue au 3 il donne leur avis sur les nouvelles choses et parle de de monster hunter concernant la wii etc...::
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Quatre petites heures de queue pour pouvoir ne serait-ce que toucher au jeu le plus attendu du salon, et ce dès les premières minutes d'ouverture des journées pro, voilà un signe qui ne trompe pas. Au lieu de braver la foule au risque de passer à côté d'autres jeux, nous avons préféré profiter d'une séance d'essayage privée, pour jouer peinard et pendant plus d'une heure à l'épiphénomène qui affole les charts du marché nippon.
Au départ, il y a un concept tout simple : celui de se retrouver en groupe afin de chasser, mais de manière virtuelle. Bien entendu, tuer un daim avec un fusil c'est sympa, mais abattre un gigantesque dinosaure avec une hache en pierre, une lance explosive ou encore une épée géante, c'est autrement mieux. En partant de ce postulat est née la série Monster Hunter, devenue le phénomène commercial ludo-numérique nippon vers lequel se tournent les yeux des professionnels du monde entier. Et depuis la conférence choc qui annonçait la sortie de ce jeu, considéré comme le plus attendu du moment sur la console de salon la plus vendue du Japon, les spéculations vont bon train à propos de ce troisième volet. Dans la version proposée sur le salon, trois missions bien particulières étaient proposées, afin de pouvoir tester tous les nouveaux aspects du titre. La première consistait à chasser un Dosjaggi, sorte de gros raptor pas vraiment méchant mais qui attaque en meute. La seconde demandait de traquer une espèce de gros ptérodactyle avec un goitre, Crupekko, qui a la mauvaise habitude d'appeler un peu n'importe quoi en renfort grâce à sa capacité d'imiter les cris des autres animaux. Et enfin, la troisième mission, la plus difficile mais aussi la plus représentative de ce nouveau volet : le combat contre Lagiacrus, le gigantesque dragon amphibie. Ce titanesque mastodonte qui vit sous l'eau obligera le joueur à plonger dans les profondeurs afin de tenter de le faire remonter sur la terre ferme où, pataud mais toujours dangereux, il pourra enfin être vraisemblablement tué.
Télécoviande
La plus grosse question qui traverse l'esprit des habitués de la série, c'est bien entendu la maniabilité du titre. Bien qu'il soit compatible avec la manette classique, le jeu prend cependant toute son ampleur avec la Wiimote. Le stick analogique du Nunchuk sert au déplacement du personnage, tandis que le bouton C est utilisé pour sélectionner un objet avec un clic long, ou recentrer la caméra avec un clic court. Le bouton Z lui servira en général à se mettre en garde, sauf avec des armes particulières, comme l'arbalète et son mode visée. Sur la télécommande en elle-même, tous les boutons sont utiles ! La gâchette servira aux roulades, le bouton A à porter les coups, les boutons + ou 1 permettront de ranger son arme afin de courir plus vite. Enfin, le bouton 2 appellera le menu, la croix servant à diriger la caméra. Et pour terminer en beauté et justifier l'utilisation de l'accessoire si typique de la Wii, la plupart des armes au corps à corps verront leurs combos changer selon l'angle de rotation de la Wiimote. Si l'on prend l'épée, avec la Wiimote à plat, le héros exécute un combo normal en pressant sur A, ou en remuant la manette. Wiimote penchée sur la gauche, la même manoeuvre donnera un coup sauté plus puissant. Enfin, avec la Wiimote penchée vers la droite, il sera possible d'exécuter un enchaînement de coups de boucliers pour sonner les ennemis. Un système ingénieux et particulièrement instinctif qui facilite grandement la prise en main d'un jeu à la maniabilité habituellement si particulière. Sans compter le plaisir que l'on prend à dégainer son arme d'un petit coup de poignet, un effet d'une grande classe.
Sous l'eau, séant
Aquatiquement parlant, la maniabilité semble encore un peu confuse. La faute à cette satanée troisième dimension dans laquelle le joueur n'a pas vraiment l'habitude de se déplacer : la profondeur. Lent et peu réactif, le personnage ne semble pas vraiment gêné par un séjour de plusieurs minutes sous l'eau ; un bonheur qui sera certainement écarté de la version définitive du jeu. Quoi qu'il en soit, en plongée, le joueur nage avec le stick analogique, descend en pressant la gâchette, et remonte en appuyant sur la même gâchette, mais en levant la Wiimote vers le haut. Comme on pouvait s'y attendre, chasser en apnée donne un nouveau sens à l'activité : ici, le joueur tout pataud n'est pas dans son élément, et devra anticiper au maximum les mouvements des ennemis afin de ne pas se faire bêtement dévorer. La tactique pour vaincre le boss de cette démo, qui sera certainement un classique de la chasse sous-marine, était de l'énerver suffisamment afin de l'attirer hors de l'eau dans le but de le rendre moins adroit, et beaucoup plus facile à vaincre.
Réalisation en dent de requin
Attendu aussi au tournant de la qualité graphique, Monster Hunter 3 est, de ce point de vue, suffisamment bon pour ne pas finir cloué au pilori des joueurs mécontents. Ne pouvant décemment lutter sur le terrain de la résolution ou des polygones avec la Playstation 3 ou la Xbox 360, les développeurs de Capcom ont pris le parti de privilégier avant tout la fluidité et l'affichage. Grâce à cela, les gigantesques décors et les créatures qui y habitent sont visibles depuis d'importantes distances, permettant au chasseur d'observer ses proies d'assez loin pour comprendre leur comportement sans s'exposer au courroux des plus agressives d'entre elles. Enfin, l'accent a été particulièrement mis sur l'animation des différentes créatures rencontrées. Pour un simulateur de chasse qui se veut un minimum crédible, l'équipe de développement a encore abattu un travail spectaculaire, donnant vie à des animaux fictifs qui disposent tous d'une palette d'actions et de mouvements fournie et saisissante.
Certes, l'ambition graphique d'afficher des troupeaux de reptiles géants se fait au détriment de textures que l'on aurait peut-être aimées plus riches, et les collisions ne sont pas non plus vraiment au point. La sensation délicieuse de trancher dans la viande lorsque votre épée géante s'abat sur un animal est certes toujours présente. Mais c'est lorsque les animaux sont entre eux, qu'ils se regroupent, se reniflent, se tournent autour, que l'on s'aperçoit que leurs queues, leurs crêtes ou tout autre accessoire de mode biologique, se traversent allègrement. Il n'y a cependant pas que des désavantages à passer sur une console telle que la Wii. La possibilité de se connecter en Wi-Fi avec les joueurs du monde entier est un ticket d'entrée non négligeable pour un marché européen encore réticent à ce titre, et une option des plus agréables pour les joueurs nippons qui n'ont toujours pas compris comment brancher une PS2 à Internet. Le stand de démonstration dédié au jeu était d'ailleurs clairement orienté sur le mode coopératif en proposant des bornes de quatre consoles, animées avec passion par des hôtesses qui encourageaient les troupes à s'entraider. Le terrifiant Lagiacrus, toujours lui, ne pouvait d'ailleurs être vaincu que par une troupe de 4 joueurs fort aguerris, capables d'attirer l'attention de la bestiole et de se partager sa fureur afin de lui faire perdre ses moyens. Grosse nouveauté de cette version enfin, il semblerait que les monstres continuent à vous poursuivre même lorsque vous changez de zone. Une pression supplémentaire, mais aussi un nouveau moyen de tendre des pièges ! Notons enfin pour les pauvres ou les frères siamois que le titre proposera aussi l'option de jouer à deux sur un écran splitté.
L'achat sot monstre ?
Après une bonne heure de jeu, difficile de douter encore du potentiel de séduction de ce titre, face à un public presque sectaire, complètement acquis à la chasse virtuelle. Incontestablement parvenu à justifier le choix de la Wii en proposant une maniabilité qui est tout sauf gadget comme tant d'autres titres faciles, Capcom a gagné le pari de faire plus qu'un simple choix commercial, en exploitant avec ambition un support où il pouvait se contenter d'en faire un minimum. Pourtant, impossible de voir dans ce Monster Hunter 3 ce qui pourrait convaincre de manière décisive une Europe encore réticente. Renouveau dans la continuité d'une série à succès, Monster Hunter 3 propose toujours cependant un personnage un peu lourdaud, des univers vastes mais malgré tout fermés et divisés en parcelles, et un monde fantastique qui ne semble décidément pas seoir à nos goûts eurosceptiques. Un jeu qui s'annonce long, riche, prenant, et ambitieux graphiquement. Mais le style lui-même ne serait-il pas un obstacle à la conquête de nos vertes contrées ? Pour les joueurs japonais en tout cas (ainsi que les amateurs français, qui existent bel et bien), le titre justifie pleinement l'attente suscitée au vu que ce que nous avons pu jouer. Le futur empereur des charts n'a donc pas déçu, il a même convaincu.
Mer 19 Nov - 1:12